Quelle part accordez-vous à la formation ?
«Chez Marriott on estime avoir le savoir-faire et on cherche du savoirêtre - qui ne se modifie pas. On propose un planning d’intégration tout au long de leur carrière. Les collaborateurs sont en recherche de bienêtre. Chaque entreprise doit créer cela. Le programme Take Care a été lancé en 2010, il doit proposer à l’ensemble des collaborateurs des activités liées au bien-être.»
Camille Oliva, Talent Recruitment & Administrative HR Specialist, Hotel Marriott Champs Elysées
«On cherche à donner à chaque employé un mentor qui donne des valeurs et des perspectives. Il faut être assez souple. On propose un terrain d’apprentissage, pas de formation pure. On revient aux valeurs, au savoir-être. Il faut que la culture qu’on veut créer vienne de l’équipe de management. On ne peut pas dicter les cultures, il faut qu’elles soient vécues.»
Michel Morauw, General Manager, Hyatt Regency Paris Etoile
Comment réorganisez-vous les programmes ?
«On essaye de les revoir tous les 18 mois ou chaque année au niveau du contenu. Les générations X et Y zappent rapidement et ont besoin de trouver un intérêt à ce qu’on leur enseigne. Il y a des fondamentaux et on se nourrit beaucoup du terrain. On a 39 campus avec des programmes qui s’adaptent parfois en fonction du lieu (notamment en Droit), et on se nourrit également de l’interculturel.»
Benjamin Garcia, Directeur académique, Vatel Business School
«On a des formations diplômantes et certifiantes avec un référentiel métier. La difficulté est de rester en lien avec les besoins de l’entreprise, avec toujours l’objectif du diplôme. Je préfère parler de génération alpha ; qui se réfère à ce qui est nouveau, qui nous apporte de la nouveauté. On est demandeur de visites en entreprises pour mettre de la nouveauté dans nos formations.»
Ismaël Menault, Director EPMTTH
«On est amenés à se poser des questions de façon perpétuelle pour répondre aux attentes de l’industrie. Avec la génération actuelle, elle est très connectée mais quand on «pousse» l’information on fait face à un refus. Ils veulent avoir accès à l’information mais sans qu’on ait à la pousser. On change notre programme tous les ans mais sans le présenter comme un nouveau cursus. Aujourd’hui on se demande ce qui apportera le plus de valeur ajoutée.»
Pascal Gauthier, Chief Human Resources Officer, EHL
Adoptez-vous de nouvelles méthodes ?
«On est sur la pédagogie inversée. Les étudiants font des
recherches et travaillent ensemble. La classe est un lieu d’ateliers où
ils vérifient ce qu’ils ont appris. On évite d’appeler des programmes
des nouveaux programmes car on ne réinvente pas la roue sans cesse. On
l’amène différemment. Il faut qu’ils sachent à quoi ça sert.»
Benjamin Garcia, Directeur académique, Vatel Business School
«On
a autant besoin d’aptitude que d’attitude. Comment être connecté
vraiment avec le client si on est tout le temps sur son portable ? Il
faut une déconnexion de temps en temps ; ça passe par de la discipline
positive, des cours de théâtre et pourquoi pas de la relaxation. Parfois
les jeunes sont véritablement déconnectés. Je prône un peu de
déconnexion pour être en relation client avec les individus.»
Ismaël Menault, Director EPMTTH
«En
proposant des cours de digital, en étudiant un sujet pendant cinq jours
de façon intensive l’étudiant pourra ensuite apporter quelque chose à
sa future entreprise.»
Pascal Gauthier, Chief Human Resources Officer, EHL
«Nous
avons créé un cursus spécifique pour répondre à la demande. On a créé
des séminaires spécifiques avec des volumes horaires importants, des
responsables revenue manager… et développé quelque chose de plus
marketing avec l’e-commerce… Le numérique est nécessaire mais on ne
forme pas exclusivement à cela. Le cœur du métier reste l’accueil client
et le savoir-être. Savoir serrer la main à un client ça ne s’apprend
pas sur une tablette.»
Benjamin Garcia, Directeur académique, Vatel Business School
«On
parle de formation d’attitudes. On peut donner aux gens la possibilité
de comprendre que l’erreur fait partie de l’apprentissage. De plus en
plus de compagnies (en dehors du secteur hôtelier) prennent en compte le
relationnel ; l’hôtellerie a appris cela à ses élèves depuis des
années.»
Pascal Gauthier, Chief Human Resources Officer, EHL