Mardi 22 mars, j’ai eu le privilège d’ouvrir la cérémonie en l’honneur du départ en retraite de Mme Sauvage. Je tiens à remercier ici, tous ceux, très nombreux, qui sont venus lui témoigner leur amitié.

Quatorze années se sont écoulées entre mon arrivée à l’EPMTTH et cette cérémonie. D’abord médiateur, j’ai peu à peu évolué vers un poste d’encadrement grâce au soutien sans faille de Mme Sauvage. C’est à la fois avec fermeté et douceur qu’elle m’a guidé toutes ces années, pour prendre sa suite à la direction de l’école.

Si cette soirée fut une fête, elle signifiait aussi pour Mme Sauvage, son départ d’une école dont elle est à l’origine, après lui avoir consacré 38 ans de sa vie. M Bénézet, Président de l’EPMTTH, a rappelé dans son discours la grande épopée de cette création.

 «Disparaître momentanément pour s’abandonner à l’apparition de l’autre» cette citation de Pierre Zaoui résume le sentiment de tous lors de cette passation de relais entre Mme Sauvage et moi-même.

L’esprit d’initiative et la volonté d’entreprendre de Mme Sauvage ont contribué à faire de l’EPMTTH ce qu’elle est aujourd’hui. La force vitale insufflée dans cette école reste un vrai défi à relever : avoir toujours le désir d’être autant au service des professionnels qu’au service des jeunes avec comme mots d’ordre travail et rigueur. Ceci, sans omettre l’impérative nécessité de s’adapter à un environnement toujours en mouvement.

CFA Pilote pour de nombreux projets, Mme Sauvage s’est aussi investie dans la formation approfondie des formateurs, avec comme valeur fondamentale le respect du travail bien fait « Dans l’apprentissage on bosse et l’éthique c’est le travail pour former de futurs employeurs »… Vis-à-vis de l’ensemble des personnes rencontrées et formées, son influence a été forte pour améliorer la cause de l’apprentissage. 

En témoignage de reconnaissance pour l’œuvre monumentale accomplie par Mme Sauvage, M. Bénézet lui a remis la Main d’Or de l’école, destinée à remercier celles et ceux qui, dans un esprit de dévouement à l’école, ont particulièrement aidé à l’édification, la promotion ou le renom de notre école.

Je souhaite terminer cet éditorial sur une citation de Bernard de Chartres, philosophe Platonicien du 12ème siècle qui illustre la voie que je compte emprunter «Nous sommes comme des nains juchés sur des épaules de géants (les Anciens), de telle sorte que nous puissions voir plus de choses et de plus éloignées que n’en voyaient ces derniers. Et cela, non point parce que notre vue serait puissante ou notre taille avantageuse, mais parce que nous sommes portés et exhaussés par la haute stature des géants».