Après une alternance au Café de la Paix, j’ai travaillé dans le restaurant étoilé de l’Hôtel Scribe, puis comme chef de salle au Mama Shelter. Lorsque j’ai voulu plus de liberté, j’ai créé ma propre entreprise.
Je suis chef d'entreprise et je gère plusieurs sociétés dans
différents secteurs. Ma première entreprise, créée il y a 10 ans, est un lieu
festif et dansant à Nantes, avec concerts et DJ sets. Je gère principalement la
partie RH et événementielle à distance. En parallèle, j'ai fondé un organisme
de formation, HERA, qui accompagne des personnes dans la création d'entreprise,
en particulier dans les domaines du commerce et de l’artisanat.
Après cinq ans dans l’hôtellerie-restauration, au début de
la période COVID, j’ai remarqué que beaucoup de mes collègues manquaient de
compétences en gestion et marketing, se retrouvant noyés sous la paperasse.
Souhaitant m'éloigner du monde de la nuit, j’ai lancé HERA pour les aider à
pérenniser leurs entreprises et anticiper ces défis.
Qu’est-ce qui vous passionne le plus ?
La liberté d'agir, de travailler selon mes envies, et la
diversité des personnes que je rencontre.
Parlez-nous d’une réalisation dont vous êtes fière.
Je suis fière de tout ce que j'ai accompli, sans regret
professionnel. J’ai rencontré des obstacles, mais aucun regret. J’ai monté ma
boîte jeune, dans un milieu peu féminin, avec très peu de moyens, et j'ai
réussi à créer quelque chose de pérenne.
Quels sont, selon vous, les plus grands défis de
l'industrie de l'hôtellerie-restauration ?
Le secteur, fortement ébranlé par le COVID, souffre de problèmes de
recrutement. Il est essentiel de repenser un management parfois toxique et de
mieux sensibiliser à la pénibilité du métier, aux horaires décalés et au
travail de nuit.
Si vous aviez un conseil pour quelqu'un qui souhaite se
lancer, quel serait-il ?
Être lucide sur soi-même. Il n'y a pas de recette ni de qualité idéale pour
être chef d'entreprise, mais il faut acquérir certaines compétences. En
connaissant bien ses forces et faiblesses, on peut suivre mon deuxième conseil
: s’entourer de personnes aux compétences et qualités complémentaires.
Une recommandation ?
Consommez mieux et plus local. Ces gestes quotidiens
soutiennent les entreprises et permettent à certains métiers de perdurer. Par
exemple, acheter un livre en librairie plutôt que sur des plateformes en ligne
soutient l’économie locale et vous rend acteur de votre consommation.