Édito

Si le retour de températures clémentes signifie pour nos partenaires restaurateurs et cafés, belles terrasses et flâneries bienvenues, les événements auxquels nos sociétés sont confrontées ne laissent pas de nous faire réfléchir.


Les thématiques qui alimentent actuellement les débats, sont aussi au cœur des réflexions qui traversent la communauté éducative et l’EPMT. Transmission du bien manger « de la fourche à la fourchette », importance du bio dans la restauration et bien sûr dans les écoles de formation, sont autant de sujets sur lesquels il m’a été récemment demandé d’intervenir : ce fut tout d’abord lors du récent Salon de l’Agriculture, sur le stand de l’Agence Bio, et sur celui de Bleu Blanc Cœur, aux côtés d’une apprentie, ou bien encore durant une interview sur le grill d’Ecotable. L’occasion également pour l’école d’annoncer que depuis le 1er avril, l’ensemble de ses viennoiseries, après la boulangerie, sont passées au 100% bio.


Donner à nos apprenties et apprentis l’occasion de mettre en pratique leurs savoir-faire autour des valeurs de solidarité, est aussi une mission éducative dont nous sommes fiers à l’EPMT.


Au profit des plus jeunes jusqu’aux seniors, l’école a eu le plaisir d’accueillir le dîner Un Maillot pour la Vie et deux repas Le Sans Fourchette®. L’évènement Un Maillot pour la Vie collecte des fonds lors d’une vente aux enchères en faveur d’enfants défavorisés et malades, quant au Le Sans Fourchette®, il s’agit d’un concept élaboré par l’association Mémoire & Santé et qui s’adresse aux personnes touchées par les maladies neuro-évolutives. Enfin, nous avons reçu pour la 4ème fois le concours Cap'HandiCook et son équipe, dont nous sommes les partenaires depuis le début de l’aventure.

 

Comme s’ouvrir au monde permet aussi de s’ouvrir à soi-même et de s’enrichir en se confrontant à d’autres cultures, l’EPMT a plus que jamais renoué avec ses projets en mobilité dans le cadre d’Erasmus+. Fin avril, de jeunes italiens étaient à l’école, prélude au voyage des jeunes français début juin. Un groupe de germanistes a récemment visité Berlin et ses alentours, et les BTM pâtissiers 1ère année préparent activement, accompagnés par leur mentor, la cheffe Béatrice Fabignon, un voyage pédagogique à La Réunion.

Une des valeurs cardinales de nos métiers est sans nul doute, celle du travail. Celui des formatrices et des formateurs qui sans relâche transmettent à leurs élèves, et celui des jeunes qui se lancent dans l’aventure des concours et nous proposent alors des exemples inspirants. Comme a pu le souligner le Président de la République, le 1er mai est en lui-même un message d’espérance qui repose sur le travail.


Corinne Pierre-Louis, apprentie à l’EPMT a su dépasser ses peurs et tous ses préjugés, et à force de volonté obtenir la médaille d’argent aux 10ème Internationaux Abilympics, compétition d’excellence où plus de 400 candidats en situation de handicap et issus du monde entier, s’affrontaient. Citons encore Marion Wickaert, médaille d’argent régionale aux récentes sélections Ile-de-France du concours « un des meilleurs apprentis de France», dans la catégorie « Cuisinier en desserts de restaurant ».


Florence Lesage et Alexis Beaufils, vainqueurs en octobre dernier du Mondial des Arts Sucrés, concours international de haute pâtisserie, sont venus témoigner et partager avec beaucoup de générosité de l’extraordinaire expérience que leur binôme a vécue. Après des jours et des heures d’entraînement, 20H00 d’épreuves et une concentration maximum, ils ont décroché le Graal. Bravo à eux !


En cette période, où les examens approchent et viennent conclure un cycle de formation, je souhaite le meilleur aux candidates et aux candidats.


Pour l’EPMT la future rentrée se dessine déjà, avec l’ouverture de la Mention Complémentaire Barman et d’autres projets de travaux pour continuer à professionnaliser notre campus.


Dès le 25 mai, les entreprises redevables de la taxe d’apprentissage pourront flécher vers notre Association ADMT qui œuvre en plus de l’apprentissage à l’intégration des publics éloignés de l’emploi, le versement de leur solde, via la plateforme SOLTEA. Je les remercie par avance pour leur soutien qui nous permettra de pérenniser nos actions.


Ces missions, via l’apprentissage, sont au cœur de notre métier. Espérons que la réforme annoncée des lycées professionnels ne viendra pas « déshabiller Pierre pour habiller Paul », et conjuguée à la baisse prévue des coût contrats, n’entravera pas un formidable levier d’inclusion. « Tout n’est pas dans tout » aime souligner une de mes anciens professeurs. A force de fusion, la confusion pour les parents et les élèves risque,  bien plus que d’orienter, de désorienter…