Rappelons
les quatre étapes incontournables du dispositif de l’apprentissage :
• Recrutement
• Intégration
• Suivi
• Evaluation
de l’apprenti(e).
Ces
différentes étapes sont la pierre angulaire du dispositif du “Permis de former”
qui vise à améliorer les pratiques des maîtres d’apprentissage en qualité de pédagogues
de la formation professionnelle (dispositif mis en place par le FAFIH).
Soyons
précis. Les maîtres d’apprentissage ne peuvent pas assurer, seuls, toutes les
étapes du dispositif, mais ils sont juridiquement les garants de la qualité de
la formation enseignée. En effet, ils sont signataires, avec les apprentis, des
contrats d’apprentissage et donc conscients et motivés par la réussite de la
formation des apprenti(e)s. Le CFA, quant à lui, joue le rôle de prestataire de
services en qualité d’organisme de formation.
Le suivi de
l’apprentissage repose sur des repères que l’on trouve très précisément dans
les référentiels des différents diplômes (accessibles à partir de notre site
internet). Le maître d’apprentissage et son apprenti(e) devront identifier le référentiel
des activités en entreprise qui liste toutes les tâches qui devront être
maîtrisées en entreprise à la fin de la formation. C’est à partir de ce
référentiel que les deux parties peuvent établir un plan de formation qui indiquera
les différents postes ou services dans lesquels l’apprenti(e) devra travailler.
Exemple : dans le cadre d’une formation en CAP ou Bac Pro Cuisine, l’économat est
un poste vers lequel le maître d’apprentissage doit envoyer l’apprenti(e)
cuisinier pour apprendre et comprendre les enjeux qualitatifs et quantitatifs
de la gestion des stocks de marchandises. Même particularité pour une formation
en hébergement : l’apprenti(e) doit travailler non seulement en réception et en
étage mais aussi, par exemple, en lingerie et en maintenance des locaux.
Etre le
guide de son apprenti(e), c’est également s’intéresser à sa formation théorique
au CFA. Connaître les différentes progressions selon les matières de ses cours,
suivre ses résultats, le féliciter, l’aider, l’encourager mais aussi exiger, en
lui demandant de justifier son travail. C’est aussi observer ou recueillir les
remarques des professionnels participant à la formation du jeune en entreprise.
En effet, le maître d’apprentissage officiel n’a pas toujours la disponibilité
nécessaire pour suivre quotidiennement son apprenti(e). Aussi délègue-t-il !
Pourquoi pas ? Mais il est alors essentiel de mettre en œuvre un dispositif de
recueil des observations et des consignes dans le carnet électronique (en ligne
par le biais des codes d’accès Patron et Apprenti).
Evaluer
l’apprenti(e), c’est participer à la validation de ses compétences. C’est de
plus en plus le cas avec le développement du dispositif CCF (Contrôle en Cours de
Formation). A l’EPMT le CCF est déjà en place pour les formations : Bac Pro
Cuisine, Commercialisation et Services, Bac Pro Boulangerie - Pâtisserie, les
Mentions Complémentaires : Cuisinier en desserts de restaurant et Pâtisserie et
enfin pour le CAP Agent Polyvalent en Restauration. Mais c’est surtout
l’évaluation de la compétence acquise sur le terrain tous les jours, le geste
maîtrisé ou qui mériterait d’être refait. C’est également la participation des
maîtres d’apprentissage aux épreuves pratiques des examens ponctuels.
Nous devons
intensifier la collaboration à travers des évaluations : ce sont des repères
qui équilibreront l’accompagnement du jeune et le guideront tout au long de sa
formation. Il est essentiel pour un jeune, ou, un moins jeune, d’être reconnu
par ses deux maîtres.
Essayons de
faire disparaître le terme «RAS» (rien à signaler !) sur un carnet, que l’on
peut assimiler à une marque d’indifférence, ou de manque d’investissement vis-à-vis
d’un(e) apprenti(e). Nous préférons lire : «Je n’ai pas le temps de remplir le
carnet, mais je le ferai lors du prochain regroupement en étant plus précis et plus
objectif dans mes exigences».