Voici quelques faits et chiffres que les élèves ont pu
découvrir pendant cette intervention :
À la suite de la défaite de mai 1940, toute la vie des Français
change : il faut nourrir et loger les soldats allemands à Paris, mais
aussi les divertir. Ainsi, de nombreux lieux sont réquisitionnés et mis à
disposition des Allemands. Entre 1940 et 1944, ce sont près de 630 milliards de
francs qui sont prélevés par le régime nazi, tout cela pour entretenir
400 000 soldats. Le régime d’occupation est très dur : salaires
bloqués, inflation (plus de 200% pendant la période), rationnement…
Il y a une vraie opposition entre l’alimentation opulente
des soldats allemands (de vrais repas avec des légumes, de la charcuterie, des
féculents, du pain, des gâteaux et des fruits) et le rationnement imposé aux Français, dont les rations ne cesseront de diminuer tout au long de la guerre.
On passe par exemple, pour un adulte entre 21 et 70 ans, de 360g de viande par
semaine en septembre 1940, à 120g, en avril 1943.
Des pénuries alimentaires imposent l’utilisation d’« ersatz »,
ou produits de substitution tels que la margarine, matière grasse moins chère
que le beurre ; ou la « springaline », pour remplacer le gruyère
râpé. Des légumes « oubliés » font aussi à nouveau surface (rutabaga,
topinambour, salsifis, etc.). Ainsi, des livres de recette sur la cuisine de
restriction sont également publiés. Toutes ces restrictions créent des carences
et l’état de santé des Parisiens est préoccupant pendant la guerre.
Les restaurants continuent de servir, en grande majorité les
populations allemandes, et les critiques gastronomiques tels que Le Club des
cent poursuivent leur activité pendant l’occupation.
Nous remercions chaleureusement Madame Charbit, qui est
venue bénévolement pour partager ses connaissances à nos apprentis.